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On est core là!
auteur : Pascale
J’ava eu tant pou en me pieutant ce soir-là du 21 décembre 2012 que j’ava eu ben du maou à m’endormi…
Mais ren ne s’éta passé comme qui l’avaient dit !
J’éta teurjou vivant le lendemain matin !
Du coup, j’me se dit : « faut aller fêter çà chez Yvonne ! »
J’éta le premier client et elle ouvrait le battant de sa porte quand je garai mon vélocipède.
- Ben alors Yvonne, t’es teurjou vivante ?
- Que veux-tu mon pauv’ gars, les astrologues du Mexique, ils se sont emberlificotés tout du long encore une foué . Cà doit d’être leurs temples qui leur sont tombés sur la caboche, ventié ben !
- Ben dame, en attendant, maintenant que je sé là, j’boirai ben un coup moué ! çà m’a asséché le gosier cette affaire-là ! Sers-moi donc un verre de muscadet !
- A c’t’heure-ci ? tu veux pas plutôt du café ?
- Du café des incas ? ben non alors ! ce s’rait un coup qu’j’arriverai en retard pour traire les garettes avec leurs conneries !
- Baï donc pisque c’est ta passion !
- J’te demande pas comben que j’te dois, j’se ben qu’tu vas pas m’faire païer !
J’engouli mon verre et au moment de la dernière goutte, je toussi et je dégobillai sur le comptoir.
Yvonne se mit en raffut et m’engueulit.
A un moment , je tombis à la renverse et je crus ben que ma dernière heure éta arrivée.
Ma toquante s’emballa et j’me sentais ben serré dans mes hardes.
- Faut quérir le médecin, il va carpailler !
Deux ou toua gaillards me zieutaient, l’air aqueunoui.
- Ben alors Ugène, t’as cru que ca te le finement du maound ?
- Ben non, le finement d’ mon verre. J’ava un abibo qui nageait dedans, je l’avions pas vu et j’l’avions avalé….
Pascale